FaceApp : des internautes s’insurgent des CGU de l’application – Explications

Isabelle Thierens

FaceApp est une application qui existe depuis plusieurs années et qui est toujours massivement téléchargée à ce jour. Aujourd’hui elle est sous le feu de la polémique en raison de ses CGU.

En ce moment une tendance s’est lancée sur Twitter qui consiste à se prendre en photo via FaceApp pour voir ce à quoi on ressemblerait si l’on était vieux. Une bonne idée pour découvrir comment on sera à 70 ans.

Toutefois suite à l’utilisation massive de l’application des internautes ont commencé à formuler des inquiétudes au niveau de l’utilisation des données.

Qu’est-ce que FaceApp ?

FaceApp est une application mobile russe qui permet de modifier son visage sur une photo grâce à l’intelligence artificielle, on peut donc je rajeunir, se vieillir, etc … Dernièrement le filtre “masculin/féminin” ainsi que le filtre “bébé” avait fait fureur sur les réseaux sociaux.

Mais l’application a régulièrement été controversée, notamment lorsqu’il a été proposé aux internautes de modifier leur sexe ou leur origine.

Des conditions d’utilisations controversées

La nouvelle controverse du jour porte sur les conditions d’utilisation de l’application. Un internaute, Joshua Nozzi, a récemment publié un tweet dans lequel il mettait les internautes en garde face à FaceApp.

“SOYEZ PRUDENT AVEC FACEAPP – l’application pour le vieillissement du visage. Elle télécharge immédiatement vos photos sans demander, que vous en choisissiez une ou non.”

Il a avancé que l’application uploadait toutes les photos sont demander l’autorisation aux utilisateurs. D’autres internautes ont ajouté que l’application détenait tous les droits sur les photos utilisées et qu’elle avait alors le loisir de les utiliser.De même pour les noms ou pseudo des utilisateurs.

D’autres encore que FaceApp uplodait toutes les photos présentes dans le smartphone et s’en servait par la suite.

“Vous garantissez à FaceApp un accès perpétuel, irrévocable, non exclusif, libre de droits, mondial, entièrement payé, avec une licence transférable, pour la reproduction, modification, adaptation, publication, traduction, création dérivées, distribution, publicité et diffusion de vos contenus et de votre nom ou pseudo en connexion avec vos contenu dans tous les médias et channels connus ou prévus sans aucune compensation.”

Qu’en est-il réellement ?

Elliott Anderson expert de la cyber sécurité a rapidement réfuté une partie de ces allégations en montrant que l’application n’avait accès qu’à la photo en cours de modification.

Puis il a comparé ses CGU à celles de certains réseaux sociaux.

“Quand vous modifiez une photo, ils l’uploadent, celle-ci et juste celle-ci, sur leurs serveurs.”

Le type de CGU qui comprend le fait de pouvoir utiliser les photos où les informations des utilisateurs comme ça leur chante sont très courantes.

Ce sont des conditions d’utilisations que l’on peut retrouver sur Snapchat ou Facebook par exemple.

“Ce sont les CGU de Snapchat, maintenant je vais rester ici et attendre de voir vos têtes choquées

Parce que le contenu public est de façon inhérente public et d’intérêt public, la licence que vous nous garantissez pour ce contenu est plus large. En addition du fait de nous garantir les droits mentionnés dans les paragraphes précédents, vous nous garantissez aussi une licence perpétuelle pour créer du contenu dérivé pour promouvoir, présenter, diffuser en direct, syndiquer, sub-licencer, performer publiquement, présenter publiquement le contenu public dans toutes les formes et dans tous les médias ou méthodes de distribution (…)”

Il faut toujours être prudents lorsqu’on utilise ce type d’application.