Jeel victime d’une mauvaise blague, la police débarque chez elle en live

Cyril Pomathiod
Jeel - Pablo Tupin-Noriega

La streameuse Twitch Jeel a été victime d’un canular le 13 décembre. Un viewer aurait appelé la police en faisant croire que son conjoint la battait.

Jeel est une streameuse française multigaming, qui stream chaque matin dans la bonne humeur différents jeux vidéo quant elle ne passe pas simple ses 4 à 5 heures de stream quotidiennes à discuter avec sa communauté.

Le problème avec le streaming, c’est qu’avec la popularité peuvent surgir de nouvelle problématiques complètement inconnues du commun des mortels. Avec plus de 170 000 followers et 2800 abonnés, Jeel fait indéniablement partie des personnalités influentes du streaming francophone, et elle a fait l’expérience le 13 décembre d’un regrettable défaut de la popularité sur internet.

JeelJeel a également participé aux 3 marathons Z Event

Plus de 3h30 après le début de son live et alors qu’elle expliquait avec humour comment séduire une femme, la streameuse a été surprise d’entendre son chien aboyer, ce qui d’après elle n’est pas dans du tout dans ses habitudes.

Quelques secondes plus tard, on frappe à la porte de l’appartement de Jeel et, alors qu’elle va ouvrir, on peut entendre toute la conversation qu’elle entretient avec ceux qu’on devine être des policiers.

Ces derniers semblent surpris de tomber sur une jeune femme visiblement en pleine forme, puisqu’il expliquent avoir été appelés par un voisin qui aurait entendu les bruits d’une violente dispute. Après avoir calmement expliqué son métier et les mauvaise blagues faites par certains viewers malveillants, les policiers sont repartis après avoir récupéré quelques informations comme le nom et l’âge de la streameuse.

Sidérée par ce qui venait de lui arriver, Jeel revient alors face caméra, prenant une dizaine de minutes pour ré-expliquer en détail ce qu’elle venait de vivre :

“Bah en fait il y a quelqu’un qui a appelé et qui disait que j’étais en mauvaise santé, que j’étais physiquement mal et que je me faisais battre… voilà. Et donc ils sont venus à 3 taper à ma porte.”

Si Jeel a admirablement bien réagi face à la situation, en restant positive et souriante malgré le stress important qu’elle dit avoir subi, elle a néanmoins rapidement pointé sur Twitter l’absurdité d’une telle blague, qui fait perdre du temps aux forces de l’ordre alors que ce temps pourrait être mieux utilisé ailleurs.

La rediffusion du stream pendant lequel l’incident a eu lieu a quant à elle été supprimée de la chaîne de Jeel.

En plus d’une perte de temps pour les policiers, ce genre de canular peu parfois se révéler dangereux pour le streamer. On pense évidement aux cas très impressionnants de swatting, où des membres armés des forces de l’ordre débarquent chez la personne pensant avoir affaire à un individu dangereux.

KootraLe joueur de CS:GO Kootra a subi un swatting particulièrement impressionnant

Cette pratique absurde, particulièrement courante aux États Unis, est évidement traumatisante pour le streamer qui en est la victime, mais elle est aussi extrêmement dangereuse. En effet, un swatting en 2017 a mal tourné, provoquant la mort d’un innocent abattu par un policier qui le pensait armé.

En France, les cas de swatting sont plus rares et souvent beaucoup moins “musclés”. Sardoche ou encore Kameto ont par exemple été victimes de ce genre de mauvaise blague cette année… et de nouveaux cas apparaissent régulièrement malgré les très sévères risques judiciaires pour l’auteur d’un tel canular.

Dans le cas de Jeel, on ne peut pas vraiment parler de swatting puisque cette pratique consiste à faire intervenir les forces spéciales en prétextant la présence d’un individu très dangereux. Dans le cas de Kootra, l’auteur du swatting aurait indiqué à la police qu’une personne avait tué deux de ses collègues et menait une prise d’otage.

Heureusement, l’incident dont Jeel a été la victime n’a pas débouché sur une réaction aussi violente des forces de l’ordre, mais cela reste néanmoins une très mauvais blague, répréhensible qui plus est. En effet, appeler les secours pour rien est considéré comme de la “fausse divulgation de renseignements“. Un délit passible de 30 000€ d’amende et de 2 ans de prison.