Jiraya réagit aux critiques du JDG sur le divertissement YouTube

Cyril Pomathiod
Jiraya - McFly et Carlito - Laurent Combet

Le 6 Novembre, le Joueur du Grenier exprimait sur sa chaîne secondaire son mépris du contenu “divertissement” sur YouTube. Jiraya a réagi à ces propos.

Frederic Molas, figure du duo iconique Joueur du Grenier, n’aime pas la tournure qu’a pris le contenu divertissement sur YouTube. Dans une vidéo récente, ce doyen de la scène YouTube francophone explique que, selon lui, les vidéastes de divertissement à succès surfaient tous sur la même recette.

“Des Feats et du Fun”, une méthode portée par des chaînes comme McFly et Carlito ou les membres de la RedBox et qui repose sur un concept simple : des invités célèbres, rire de tout et n’importe quoi, le tout sur un montage ultra dynamique.

le JDG avoue même avoir envisagé ce type de contenu facile à produire et qui cartonne, avant d’ajouter qu’il se sentirait idiot en faisant ça :

C’est pour ça que je me sens déconnecté, parce que je vois le média qui évolue mais moi j’ai pas envie d’évoluer dans cette direction.

Suite à ces déclarations, c’est le streamer et YouTubeur Jiraya qui est venu apporter sa pierre à l’édifice lors de son stream Twitch du 7 Novembre. Si le vidéaste partage globalement l’avis du Joueur du Grenier concernant ces contenus aseptisés, il souligne néanmoins la difficulté à trouver un juste milieu entre le professionnalisme demandé par la communauté, qui ne veut pas pour autant perdre ce côté authentique du vidéaste qui tourne avec les moyens du bord dans sa chambre.

 

T’as l’impression que maintenant tout doit être un peu aseptisé, faut faire le format télé, faut avoir la prod’ derrière. […] Quand tu te professionnalises, les gens ils sont en mode “ah bah non c’était mieux quand t’étais dans ta chambre”, et quand t’es dans ta chambre les gens sont en mode “j’aimerais vraiment que tu perces et que tu fasses des trucs de qualité”. Et du coup les gens trouvent absolument pas le juste milieu.

Jiraya insiste ensuite sur le problème des featurings. En effet, cette tendance d’inviter d’autres YouTubeurs dans les vidéos pose plusieurs problèmes.

Il explique tout d’abord qu’il y a une sorte de tabou autour des collaborations et de ce que les participants ont à y gagner. Il donne l’exemple de sa participation à la vidéo des 13 millions d’abonnés de Squeezie :

Squeezie je le connais depuis perpète mais j’étais en mode : on va pas être débile non plus, quand tu passes sur la chaîne de Squeezie tu gagnes un peu d’abos. […] Le meilleur exemple c’est la RedBox. La RedBox elle existe aussi pour ça, ça existe pour avoir du featuring de tous les côtés et faire un croisement de commu.

Ce qui agace Jiraya, ce n’est donc pas tant les featurings entre YouTubeurs mais plutôt cette sorte d’hypocrisie latente où les vidéastes mettent toujours en avant le caractère spontané des collaborations sans jamais évoquer la nature avant tout marketing de ces dernières.

Squeezie“Le partage de communauté il fonctionne et les gens ils passent un peu partout”

Mais Jiraya va plus loin en expliquant que l’extrême opposé existe également. Selon-lui, les gens sont dorénavant tellement braqués sur les collaborations qu’il est devenu difficile d’être ami avec un YouTubeur plus influent que soit sans instantanément se retrouver catégorisé comme “s*ceur”.

YouTube reste et restera sans doute une plateforme imparfaite, où les tendances sont occupées par du contenu aseptisé et manquant parfois de créativité. Néanmoins, même si Jiraya admet que YouTube est selon lui un “milieu de sal*pes”, il rappelle que tous les vidéastes ne sont pas pas à mettre dans le même panier. En prenant la peine de chercher, YouTube contient encore de nombreuses pépites créatives qui ne demandent qu’à être découvertes !