Les chroniqueurs de Popcorn mettent en garde contre une arnaque Twitter
Durant l’émission Pop Corn du 27 novembre, Domingo et ses chroniqueurs ont mis l’audience en garde contre une nouvelle arnaque sur Twitter. Le drop shipping 2.0 est là ?
La nouvelle émission de Domingo, Pop Corn, cartonne sur Twitch et sur YouTube. Près de 3 mois après son lancement, le podcast s’est rapidement imposé comme un rendez-vous incontournable du mercredi soir pour de nombreux internautes français, qui viennent voir et/ou écouter le streamer et ancien animateur chez NRJ Domingo et ses invités débattre de l’actualité.
Dans le Pop Corn du mercredi 27 novembre, Domingo lance un sujet croustillant : une nouvelle forme d’arnaque qui s’est récemment démocratisée sur Twitter. Cette dernière reprend le concept du drop shipping abusif, une méthode malhonnête mais légale permettant à une personne de vendre en tant qu’intermédiaire le bien ou service provenant d’un vendeur tiers.
Si cette méthode existe depuis longtemps et ne pose en soit pas de problème, c’est son utilisation sous forme d’arnaque qui est beaucoup plus discutable. Comme rien ne vaut un bon exemple, nous allons évoquer les nombreux exemples de drop shipping abusifs mis en lumière par le YouTubeur Le Roi des Rats l’année dernière.
Dans sa vidéo, Le Roi des Rats explique le concept du drop shipping abusif par des influenceurs Instagram : une personnalité annonce à sa communauté qu’une vente incroyable est en cours, qui permet d’acheter un produit “de bonne qualité” pour un prix largement inférieur à sa valeur réelle.
En cliquant sur le lien, l’internaute se retrouve sur un site e-commerce mettant en effet en avant un produit avec une très large promotion par rapport au prix “réel” indiqué, à condition d’acheter rapidement l’objet.
Le problème, c’est que le site vendeur en question n’est qu’un intermédiaire, et que le produit vendu est loin de répondre à la qualité indiquée par l’influenceur et par le site. Le Roi des Rats montre par exemple une page, mise en avant par une célébrité sur Instagram, proposant d’acheter des Airpods pour 50€ au lieu de 150€. En creusant un peu, le YouTubeur retrouvera sans difficulté ce même article contrefait à environ 8,5€ sur un site e-commerce.
Néanmoins, le drop shipping n’a rien d’illégal. Si le terme est d’ailleurs très mal vu dorénavant, c’est une pratique qui existe depuis longtemps et qui est loin d’être toujours utilisée avec ces méthodes douteuses.
Pour en revenir à Pop Corn, Domingo et ses collègues ont mené un petit travail d’enquête sur le drop shipping, et plus précisément sur une nouvelle manière dont les arnaques au drop shipping sont présentées aux internautes.
Domingo cite notamment une série de tweets de Homa qui a pris le temps de décortiquer cette arnaque pour en comprendre les rouages :
- L’arnaqueur créée de nombreux faux comptes
- Il alimente ces comptes en contenu comme s’il s’agissait de comptes “normaux”
- Il poste un message vantant la qualité d’un produit qu’il a acheté, en se plaçant du point de vue d’un consommateur lambda, et en donnant le lien vers sa boutique de drop shipping
- Il utilise ses autres comptes, utilise des bots et paye des utilisateurs avec beaucoup de followers pour pour relayer le tweet
Vous l’aurez compris, la finalité est la même : amener les utilisateurs sur un site vendant un produit ” de qualité” à “petit prix”, alors qu’il s’agit d’un bien de qualité médiocre acheté à bas prix sur des sites comme Wish ou Ali Express.
Sardoche, chroniqueur pour Pop Corn, a d’ailleurs bien résumé l’évolution des méthodes de marketing ces dernières années pour en arriver à un procédé aussi fourbe :
En fait c’est la forme ultime du marketing puisque avant on utilisait la télé, c’était des publicité déshumanisées au possible. Après on a utilisé des influenceurs sauf qu’au final on leur fait plus vraiment confiance et maintenant… c’est trop fort ! Ils utilisent des fausses personnes qui passent pour des vrais gens.
En effet, l’efficacité de cette nouvelle méthode est effrayante. Avec un simple coup de pouce du réseau de compte, quelques bots et des dizaines d’euros versés par-ci par là pour que des internautes partagent les tweets, on voit régulièrement des publications de drop shipping malveillant devenir virales et cumuler des milliers d’interactions.
Un tweet anodin (qui ne provient pas d’un influenceur et qui cache son objectif marketing) avec beaucoup de RT ça attire l’attention, automatiquement. On se dit : y’a peut-être un truc que j’ai raté dans le tweet.
Heureusement, il est relativement facile de vérifier la provenance d’un produit avant de l’acheter. En prenant par exemple une capture d’écran du produit, et en utilisant la fonction de recherche d’image inversée de Google (ou d’autres outils en ligne), on peut rapidement trouver l’origine de l’image, et donc la boutique de laquelle provient le produit.