Squeezie se désolidarise de la tribune qu’il qualifie de “maladroite”
Squeezie, Instagram / jamilhammadi.photographieQuelques heures après la parution de la tribune adressée aux députés qui n’a pas manqué de faire du bruit sur la toile, Squeezie s’est désolidarisé, affirmant que cette tribune était “très maladroite”.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la tribune publiée dans le Journal du Dimanche en réponse à la proposition de loi pour encadrer l’activité des influenceurs est loin d’être passée inaperçue.
Dans cette tribune qui a recueilli près de 150 signatures, des influenceurs comme Cyprien, Natoo ou encore Squeezie ont appelé les députés à ne pas prendre de telles mesures à cause des “dérives d’une minorité”. Ils ont également souligné qu’avant de chercher à réguler un secteur il fallait apprendre à “connaître ceux qui le constituent”.
En effet certaines mesures de cette proposition de loi comme un encadrement plus rigoureux des publicités pour les jeux d’argent, l’alcool ou le tabac, le fait que 90% des sommes perçues par les influenceurs mineurs seront gardées jusqu’à leur majorité, ou l’obligation de mentionner l’usage de filtres, a fait grincer des dents.
Sans surprise, la publication de cette tribune a mis le feu aux poudres. De nombreux internautes sont montés au créneau sur les réseaux sociaux, reprochant aux influenceurs de faire preuve d’une certaine hypocrisie, en pointant du doigt certaines déclarations comme “Nous ne sommes pas des panneaux publicitaires ambulants” ou en soulignant leur manque d’implication pour la reforme des retraites.
Beaucoup leur ont également reproché de vouloir continuer à fermer les yeux sur certaines dérives.
Face à la polémique, les influenceurs rétropédalent
Alors que la grogne montait sur les réseaux sociaux, Squeezie s’est officiellement désolidarisé de la tribune qu’il juge “très maladroite”, tout en précisant qu’il ne l’avait pas lue avant sa publication.
“J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lue avant publication”, a-t-il déclaré sur Twitter.
Il a ensuite déclaré qu’il était convaincu du bien fondé de cette initiative, “On m’a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu”, tout en reconnaissant que le fait que “cette absence de distinction est aussi présente dans les signataires, parmi lesquels on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème” était un problème.
Il a ensuite clamé qu’il n’avait personnellement rien à perdre avec cette mesure. “J’ai toujours été irréprochable et transparent dans mon travail avec les marques. Je ne suis pas impacté par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs mal-intentionnés. Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés”.
Squeezie n’est pas le seul à avoir fait marche arrière. Dr Nozman a déclaré ne pas avoir été assez “vigilant et consciencieux dans la prise de connaissance de ce texte”, tandis que Gotaga et Cyprien ont assuré ne pas avoir donné leur accord pour que leur nom apparaisse.
Si ce mea culpa général semble avoir calmé l’ire des internautes, reste à voir ce qui découlera de cette proposition de loi qui doit être examinée à l’Assemblée nationale dans les jours à venir.