E-sport ou e-gaming, la fédération olympique allemande fait la différence

Alors que le sport électronique fait de plus en plus parler de lui, la fédération olympique allemande a expliqué vouloir faire la distinction entre l’e-sport et l’e-gaming.

L’e-sport se développe de plus en plus dans tous les pays du monde, si bien que le comité olympique international s’intéresse également à l’e-sport comme en témoignent les événements affiliés comme les IEM Pyeongchang sur Starcraft 2 avant les jeux d’hiver, où encore la présence de League of Legends aux jeux Asiatiques 2018.

Cette fois-ci, c’est la fédération allemande qui en parle et qui aimerait différencier l’e-sport du e-gaming. Mais quelle est la différence entre ces deux termes ?

Selon eux, l’e-sport devrait désigner les jeux de simulation de sport comme FIFA, NBA 2K ou encore F1 2019. La fédération y voit la possibilité de développer des clubs et associations de sports traditionnels.

L’e-gaming, lui, consiste simplement aux autres jeux qui ne sont pas des simulations de sport. On y retrouve Call of Duty, Counter Strike ou encore League of Legends.

Cette distinction irait alors à l’encontre de la définition proposée par l’eSport Bund Deutschland (ESBD) qui, selon le comité, il y aurait trop de jeux qui rentreraient dans cette définition ce qui rend la chose ingérable.

Dans l’ensemble, voilà ce qui a été dit dans le communiqué officiel :

– Le DOSB distingue les simulations de sport électroniques (sports virtuels) et le jeu en ligne: on entend par transfert de sports dans le monde virtuel, des simulations de sports électroniques (ou de courts sports virtuels). Sous eGaming, le DOSB comprend le jeu compétitif de jeux vidéo ou informatiques de toutes sortes conformément aux règles établies, qui ne correspondent pas aux sports virtuels.

– Le DOSB reconnaît l’importance des simulations électroniques de sport pour le développement futur du sport et des fédérations sportives. Il recommande le développement systématique de stratégies pour le développement du sport dans l’espace virtuel et d’instruments sur mesure pour le conseil et le développement de clubs dans les associations.

– Le DOSB suppose que le jeu en ligne dans son intégralité ne répond pas aux critères d’acceptation centraux qui constituent et façonnent le système sportif et associatif sous l’égide du DOSB.

– Le DOSB reconnaît l’importance du jeu en ligne en tant que composante d’une jeunesse moderne et d’une culture quotidienne, mais pas en tant qu’activité sportive indépendante. Le DOSB soutient le développement de qualifications et de concepts pédagogiques pour la gestion du jeu en ligne dans les clubs. Cela étend les offres extra-sportives et la responsabilité sociale des associations et des associations.

– Le DOSB ne voit pas de départements de jeu en ligne indépendants dans les clubs, donc, jusqu’à nouvel ordre, aucune obligation d’organisation ni de rapport pour les clubs proposant des jeux en ligne. Le DOSB recommande que les personnes actives dans le domaine des sports virtuels soient informées de ces sports. Ainsi, il n’est actuellement pas nécessaire de créer une ou plusieurs associations eGaming / “eSport” autonomes sous l’ombrelle DOSB.

– Le DOSB agit de manière cohérente pour faire en sorte qu’aucune activité de jeu en ligne ne soit proposée dans des clubs qui ne respectent pas les normes reconnues du système sportif DOSB.

– Le DOSB ne voit actuellement aucune raison de modifier le code des impôts et d’occuper un espace avec eGaming / “eSport”, qui suit principalement des intérêts d’exploitation commerciale.

Francfort, le 29 octobre 2018 Présidium et conseil d’administration