10 films et séries super-héroïques comme The Boys, quand ça tourne mal
netflix amazon prime video hbo metropolitan filmexportLa saison 4 de The Boys s’est terminée dans un final sanglant, et si l’impatience vous gagne déjà avant la saison 5, on a là 10 films et séries qui vous rappelleront l’univers malsain d’Homelander et autres Supers.
En 2019, des super-héros décidaient d’aller à contre-courant et de ne plus se comporter comme les justiciers tirés à quatre épingles qui avaient jusqu’ici les faveurs du public : finis, les actes héroïques, le dévouement et le sacrifice de soi pour la veuve et l’orphelin, les Supers de The Boys offraient alors une performance terrifiante de narcissisme destructeur. Faisant un carton, l’adaptation des comics de Garth Ennis et Darick Robertson par Eric Kripke recevait alors un gros feu vert pour continuer dans d’autres saisons – et même s’illustrer dans des spin-offs.
Homelander, Butcher et les héros de The Boys ont encore frappé avec une saison 4 aussi explosive que moite, mais le final est déjà sorti et l’attente commence avant la saison 5. Mais si la patience n’est pas votre fort et que vous êtes en manque de fous furieux et de héros ratés, on a exactement ce qu’il vous faut : voici 10 films et séries qui ressemblent à The Boys.
Kick-Ass : ça passe et ça casse (la baraque)
Dave Lizewski (Aaron Taylor-Johnson) est un ado biberonné aux comics. Son rêve ? Enfiler le costume pour aller botter le séant de tout ce qui ressemble à du méchant et faire régner la justice dans son quartier. Mais il y a un hic : il n’a ni la carrure, ni l’expérience… ni les superpouvoirs. Poursuivi par les vilains du coin bien décidés à lui faire savoir que les coups peuvent aller dans les deux sens, il finit par tomber sur un duo de justiciers complètement cinglés : Hit Girl (Chloë Grace Moretz) et Big Daddy (Nicolas Cage).
Pourquoi il faut le voir ? Pas de superpouvoirs, OK, mais les scènes restent sensationnelles. Les coups font mal, les héros sont aussi fracassés mentalement que leurs ennemis, et on ne fait pas dans la dentelle.
Umbrella Academy : des superpouvoirs chez des grands gamins
En 1989, quarante-trois femmes, qui n’étaient pas enceintes, accouchent en même temps. Sir Reginald Hargreeves, milliardaire, décide d’adopter sept des bébés et crée, pour les élever et à terme sauver le monde, la Umbrella Academy. Mais c’est sans compter la crise d’adolescence : la famille se dissout, l’équipe se disperse. Lorsqu’ils ont trente ans, les six membres encore vivants se retrouvent pour les funérailles de leur père d’adoption : c’est alors l’occasion d’enquêter sur la mort de Hargreeves… et plonger dans des mystères bien sombres.
Pourquoi ça vaut le coup ? La série nous entraîne dans une histoire de héros atypiques, de ceux qui ne veulent pas de leurs pouvoirs parce qu’ils sont plus handicapants qu’utiles. Des personnalités variées et assumées, des meurtres, des enquêtes, et parfois des choix très discutables moralement : c’est ce qui attend le spectateur qui se lancera dans la série. Et bonne nouvelle : la saison 4 de The Umbrella Academy ne va plus tarder sur Netflix.
Watchmen – Les Gardiens : la déchéance des stars
Le film Watchmen – Les Gardiens revient sur une ancienne équipe de super-héros, autrefois véritables célébrités et désormais vieilles antiquités. Forcés de refaire équipe à contrecœur quand un complot d’ordre mondial veut faire d’eux des boucs émissaires, les retraités doivent reprendre cape et armes. Pour le meilleur et pour le pire, ils devront se battre dans un monde où l’Horloge de l’Apocalypse annonce toujours minuit moins cinq.
Les points forts du film ? Une atmosphère sombre, des personnages crus, une intrigue complexe. Loin du glamour et de l’héroïsme auquel on est habitué, les super-anti-héros adaptés sur grand écran par Zack Snyder à partir des comics d’Alan Moore détonnent alors que Marvel et DC nous abreuvent d’icones idéalisées.
Watchmen : la même chose en série ? Oui, mais non.
En 2019, c’est la série Watchmen qui a fait reprendre du service à l’univers d’Alan Moore sur nos écrans. Sous la direction de Damon Lindelof qui nous a offert d’autres séries d’exception comme The Leftovers ou Lost, on suit cette fois les (més)aventures d’Angela Abar dans la ville de Tulsa, en Oklahoma. Trois ans plus tôt, des suprématistes blancs se sont attaqués aux policiers de la ville et leurs familles. Depuis, le masque est de rigueur pour les forces de l’ordre, qui souhaitent protéger leur identité et celle de leurs proches.
Pourquoi Watchmen de Lindelof ? L’adaptation du support original fonctionne décidément bien à l’écran, et change clairement de l’idéalisme habituel qui entoure les super-héros et auquel on est désormais habitué. Des personnages attachants mais critiquables, le choix d’ancrer le récit dans une époque plus contemporaine et des scènes de combat violentes et sombres : voilà ce qui vous attend si vous lancez la série HBO. Si vous aimez les mâchoires brisées et les drames, Watchmen est pour vous.
Scott Pilgrim : let’s rock !
Scott Pilgrim n’est pas vraiment chanceux dans ses histoires de cœur. Une ex collante de retour en ville, une fille un chouïa trop jeune accrochée à ses basques, et maintenant Ramona sur laquelle il flashe… Le problème, c’est que ce dernier crush traîne de sacrées casseroles, du genre à chercher la bagarre au premier regard. Et c’est non négociable : s’il espère décrocher le cœur de Ramona, il faudra surpasser ses ex bien givrés.
Pourquoi c’est cool ? Parce que ça reprend tous les codes de l’univers du comics, et l’adapte à la perfection pour le cinéma. Parce que même sans “vrai” super-héros, le genre est indéniablement là, avec ses super-vilains qu’il faut abattre les uns après les autres pour décrocher le Saint Graal. Parce que les situations sont absurdes mais géniales, et parce qu’on n’a pas envie de dire au revoir aux personnages quand ça se termine. Et aussi parce qu’avant de devenir Captain America pour Marvel, Chris Evans a roulé stupidement des muscles devant Michael Cera et que ça vaut tout l’or du monde. Et si vous êtes fan, on est heureux de vous apprendre que Scott, Ramona (et toutes ses casseroles), sont aussi revenus sur Netflix dans la série d’animation Scott Pilgrim prend son envol, avec les voix des acteurs du film d’Edgar Wright.
Heroes : les superpouvoirs, c’est pas forcément super, m’voyez ?
Des individus du monde entier se découvrent des superpouvoirs : guérir, se téléporter, entendre les pensées des autres… Et même si devenir surhumain paraît génial, le rêve peut vite virer au cauchemar.
Pourquoi il faut tenter ? Pas de Composé V ici : l’arrivée des superpouvoirs découle d’une évolution génétique. Loin de donner lieu à des origin stories de justiciers, on assiste surtout à tout ce qu’une telle évolution pourrait avoir comme conséquences sur notre société. Et c’est pas toujours très jojo…
Super : Crimson Bolt, un héros super normal
Après avoir vu sa femme tomber sous le charme d’un dealer, Franck D’Arbo décide de devenir un super-héros, Crimson Bolt. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut s’inventer des superpouvoirs…
Pourquoi il faut découvrir ce film ? Parce qu’il y a Dwight de The Office ! Mais plus sérieusement : parce que c’est drôle. Parce que le combo du mec random qui va à fond dans le délire super-héros malgré l’absence de pouvoirs, ça ouvre la porte à des scénarios bien barrés. Et enfin, parce que c’est signé James Gunn, avant que le réalisateur soit appâté par Marvel pour tourner Les Gardiens de la Galaxie.
Invincible : ça va saigner
Mark Grayson découvre que son père est Omni-Man, le super-héros le plus célèbre sur Terre. Dans le même temps, il se découvre des pouvoirs et décide d’enfiler le lycra à son tour, devenant Invincible. Mais Omni-Man est-il vraiment le champion de la planète Terre, ou sa plus grande menace ?
Pourquoi Invincible ? Adaptée des comics du même nom de Robert Kirkman, qui est aussi le papa de The Walking Dead, la série Invincible partage de nombreux points communs avec The Boys. Les super-héros sont ici des humains loin de l’idéal divin qu’on veut coller à leur image, Omni-Man, analogie de Superman, n’accorde aucune importance à la vie des individus qu’il est censé protéger, il y a du sang partout, et personne n’est épargné. Au point même que le côté ingénu du héros Mark paraît parfois improbable… Une innocence qui n’est en fait là que pour se faire broyer par les méfaits de son papa à moustache (et la scène des Flaxans qui prennent cher est folle.)
Brightburn – l’Enfant du mal : il a changé Superman…
Tori Breyer veut absolument devenir mère, mais tous ses efforts sont régulièrement réduits à néant. Alors quand une météorite frappe son terrain et y dépose un nourrisson, elle et son mari Kyle y voient un signe du ciel. Ils élèveront Brandon et lui donneront tout l’amour qu’il mérite. Jusqu’à ce que la puberté frappe à la porte, et que le garçon découvre qu’il est en réalité en possession de pouvoirs phénoménaux, le plaçant bien au-dessus des autres gamins…
Et si Superman était méchant ? Vous avez là le pitch de Brightburn – l’enfant du mal de David Yarovesky. Ce qui aurait pu être un nouveau film sur l’iconique extraterrestre érigé presque en divinité par les terriens, tourne ici à l’horreur. Une horreur parfois bien gore.
Comment je suis devenu super-héros
Paris, 2020. Les super-héros sont la norme, mais les vilains aussi. Difficile pour la police de gérer tout ce beau monde. Surtout quand une substance permet à chacun de se doper et obtenir des superpouvoirs… Quand les incidents se multiplient, deux lieutenants, Gary Moreau et Cécile Schaltzmann, vont se lancer dans une enquête dangereuse pour démanteler le trafic.
Pourquoi il faut le voir ? Parce que c’est français ! Et parce que c’est vraiment pas mal, avec ça. Loin d’une comédie prenant l’univers super-héroïque à la légère, on se donne ici les moyens et on assume. C’est sombre, cynique, et loin des ambiances typiques des blockbusters hollywoodiens. Et le casting ajoute la petite touche finale : Pio Marmaï, Vimala Pons, Swann Arlaud et Leïla Bekhti jouent le jeu jusqu’au bout. La cerise sur le gâteau, c’est Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un héros retraité, nostalgique de ses plus grands moments.
Bonus : les spin-offs de The Boys – des Diaboliques à Gen V
The Boys présentent : les Diaboliques
Forcément, on devait parler de cette autre série de l’univers de The Boys. Créée en 2022 par Eric Kripke, déjà aux commandes derrière la première série de Prime Video, Les Diaboliques prend le format d’une anthologie sur des personnages issus de l’univers de Vought.
Gen V
Croyez-le ou non, avant de devenir de dangereux psychopathes incontrôlables au service de Vought, les super-héros reçoivent une véritable formation : c’est à l’université Godolkin que ça se passe, et la série dérivée Gen V nous y emmène, dévoilant le parcours de Marie Moreau au sein de la fac réservée aux Supers. La première saison était remplie de caméos de The Boys, et la saison 2 devrait également offrir de nombreux ponts avec sa grande sœur.