Explication de la fin d’Alien: Romulus – les xénomorphes risquent-ils de revenir ?
20th century studiosLa fin d’Alien: Romulus est sorti en coup de tonnerre cauchemardesque sur grand écran : on vous résume et explique le nouveau film de Fede Alvarez.
Situé entre Alien et Aliens, Romulus raconte une nouvelle histoire centrée sur un groupe de personnages inédits. Bien qu’effectivement lié aux originaux dans une certaine mesure, notamment en s’inspirant de nombreux ressorts scénaristiques et en lâchant plusieurs punchlines des premiers opus, le long-métrage prend également une direction qui peut surprendre ses spectateurs. Jusqu’à atteindre une conclusion qui se veut originale – mais dans laquelle certains pourront voir des similitudes avec La résurrection.
Dans toute l’existence de la franchise, les séquences finales ont très souvent été écœurantes dans le meilleur des cas, déprimantes au pire. Qu’en est-il de la fin d’Alien: Romulus ? On vous explique tout sur la conclusion du petit nouveau de la série initiée par Ridley Scott.
Attention : cet article contient des spoilers du dernier film Alien.
Sommaire
- Résumé de la fin d’Alien: Romulus
- Pourquoi le film s’appelle-t-il Romulus ?
- Rain et Andy trouveront-ils réellement ce qu’ils cherchent à Yvaga ?
- La fin d’Alien: Romulus ouvre-t-elle la voie à une suite ?
Résumé de la fin d’Alien: Romulus
Tout part très vite en vrille dans Alien: Romulus
Que serait un film Alien sans un bon carnage orchestré par les xénomorphes ? C’est exactement ce qui survient dans la seconde moitié de Romulus.
Après l’émergence des facehuggers et le parasitage des pauvres humains qui ont eu le malheur de croiser leur chemin, les aliens ont surgi – toujours de manière très poétique, soit en défonçant os et organes sans la moindre délicatesse. Les chasseurs lâchés, les victimes encore en vie n’ont alors plus beaucoup d’alternative, sinon survivre le plus longtemps possible.
Du côté de l’équipe humaine, le véritable objectif de départ est bien clair : trouver du carburant pour maintenir les caissons de cryostase volés dans la station scientifique en état de marche le plus longtemps possible, histoire de plonger dans un sommeil profond. C’est dans cette quête de carburant que les choses dérapent.
Chaque membre de l’équipage a droit à sa fin brutale, à l’exception de trois personnages clé. Rain Carradine (Cailee Spaeny), notre protagoniste, Andy (David Jonsson), son frère synthétique (il préfère “homme artificiel”, mais c’est personnel), et Kay (Isabela Merced), une amie enceinte (de son cousin Bjorn, à en croire les propos du réalisateur sur Reddit), sont plus ou moins préservés de la cruauté des scénaristes, du moins jusqu’au grand final.
Avec la disparition du reste de l’équipe, le trio n’a d’autre choix que de planifier son évasion qui peut paraître simple : un ascenseur mène en effet directement à leur vaisseau et leur offrira une sortie de secours rapide. Seul problème, le chemin vers la cabine les force à traverser le plus grand nid de xénomorphes du vaisseau.
Naturellement, c’est au milieu de leur périlleux voyage que le synthétique Andy tombe en panne : immobilisé au sol, il ne peut recevoir l’aide des autres alors que des hordes d’aliens s’apprêtent à déferler sur le groupe. Forcées de fuir, Rain et Kay parviennent à l’ascenseur et commencent leur ascension vers la sécurité et la survie. Sauf qu’à mi-chemin, Rain se ravise.
On ne laisse pas Andy dans un coin
À mi-chemin pour la liberté, Rain décide de ne pas abandonner son frère derrière elle. Elle ordonne à Kay de continuer et l’encourage à retourner seule au vaisseau pour le mettre en pilotage automatique.
Avec un peu de chance, Kay pourrait ainsi se retrouver en stase pour quelques années et espérer être retrouvée dans le futur. De son côté, Rain retourne dans les bas-fonds de l’enfer extraterrestre pour y retrouver Andy, toujours cloué au sol. Elle lui retire sa nouvelle puce de personnalité, ce qui le fait récupérer son ancien ordre prioritaire – faire ce qui est le mieux pour Rain –, permettant ainsi au précédent Andy de revenir à la vie.
Mais la réunion touchante est rapidement interrompue par une bande de xénomorphes venus les saluer. Ensemble, synthétique et héroïne joueront du fusil pour les abattre un par un, usant habilement de la gravité zéro pour éviter de détruire le vaisseau avec le sang acide.
Même coupée, la tête du xénomorphe peut encore mordre (et son sang tout désintégrer)
Le sang acide des xénomorphes se retrouve en suspension dans l’air, et il faudra donc une grande prudence de la part du duo pour traverser ce champ de mines flottantes. Mais nos héros y parviennent, rejoignant l’ascenseur pour un ultime affrontement avec quelques xénomorphes ne lâchant pas l’affaire.
De son côté, à bord du vaisseau, Kay est en sécurité mais refuse de partir sans son amie. Elle recourt alors à une injection d’un sérum dangereux. Comme on nous l’a fait comprendre plus tôt, le produit a été mis au point dans le but de faire “avancer” l’humanité en forçant son évolution. En fusionnant de l’ADN de xénomorphe avec des rats, les scientifiques ont ainsi eu le plaisir de voir les bestioles se régénérer et devenir quasiment invincibles. Mais parce qu’il y a toujours des points négatifs dans ce genre d’expériences, la mutation implique également une transformation incontrôlée, au point de tuer l’hôte à terme.
Toujours est-il que le produit donne un coup de fouet à Kay, qui profite de sa potion magique pour survivre après la blessure infligée par le xénomorphe de Navarro. Sauf que la jeune femme était enceinte, et n’a donc pas été la seule à profiter du sérum enchanté. Un hybride entre xénomorphe et humain – qui n’a pas été fait en CGI – jaillit finalement du corps de Kay et sème le chaos dans le vaisseau.
Les joies de la grossesse version Alien: Romulus
Après avoir tué sa mère, la créature blesse gravement Andy avec une coupure bien placée. Ne reste alors plus que Rain pour affronter l’abomination, qui possède les mêmes traits que l’humanoïde alien de Prometheus.
Bien que Rain n’ait aucune chance de l’emporter en combat singulier, elle parvient à échapper à la créature en l’attirant vers le bas du vaisseau où elle prévoit de détacher un module pour le lancer dans un champ de débris de la colonie.
Mais avant qu’elle ne puisse mettre son plan à exécution, la créature la rattrape. La jeune fille profite alors du sang acide de l’œuf resté là, pour créer un trou dans le vaisseau. En un clin d’œil, le contenu de la soute se retrouve aspiré dans l’espace, Rain incluse. Se tenant tout juste à une corde très pratique, la jeune femme a droit à une dernière frayeur de l’hybride avant qu’il ne se désintègre dans le champ d’astéroïdes, et qu’elle ne remonte à bord du vaisseau.
Pourquoi le film s’appelle-t-il Romulus ?
Le film est intitulé Romulus en référence au mythe des jumeaux fondateurs de Rome, Rémus et Romulus : ces figures mythiques sont utilisées par la station scientifique sur laquelle l’équipage du Corbellan accoste.
Là où Prometheus piochait dans la mythologie grecque avec le mythe de Prométhée offrant le feu sacré de l’Olympe à une humanité encore peu évoluée, Romulus s’intéresse de son côté à la mythologie romaine. Rémus et Romulus sont en effet deux enfants recueillis et nourris par une louve, avant de grandir et devenir les fondateurs de la glorieuse Rome.
Pour les scientifiques, le mythe ne sert pas qu’à faire joli. Il illustre avant tout leurs ambitions, à savoir se nourrir d’un autre organisme pour évoluer et créer un nouvel âge d’or de l’humanité, une sorte de Rome de l’espace prospère pour régler le problème des colonies en déclin. À noter toutefois que l’histoire des jumeaux n’est pas non plus à prendre en exemple jusqu’au bout, Romulus ayant assassiné son frère Rémus pour une histoire de frontière…
Rain et Andy trouveront-ils réellement ce qu’ils cherchent à Yvaga ?
Il est peu probable que les survivants du Corbellan trouvent la planète idéale dépeinte dans Alien: Romulus.
En effet, la jeune fille rêve d’un lieu parfaitement terraformé sur lequel l’atmosphère est suffisamment saine pour y voir le soleil se lever et se coucher. Mais elle est née et a grandi dans une colonie minière, dans un système qui ne cesse de mentir à ses travailleurs pour les réduire plus facilement en esclavage : l’idéal qu’on lui vend pour la forcer à s’enfoncer dans les mines est probablement un mirage ne servant que de motivation.
Il faut également prendre en compte les propos de Rook, l’androïde de la station scientifique – qui possède les mêmes traits qu’Ash d’Alien, grâce à un face swap de l’acteur décédé Sir Ian Holm. Le synthétique n’hésite pas à révéler la vérité aux jeunes voleurs qui se sont immiscés dans le complexe, et explique que les recherches sur les xénomorphes sont justifiées par l’échec total des colonies. Selon lui, l’humanité ne survivra pas aux conditions des planètes occupées. Et bien qu’il travaille pour Weyland, on peut aisément supposer qu’il parle autant des colonies de la compagnie que des autres, indépendantes : l’organisation spatiale prendrait en effet moins de risque à s’approprier des planètes correctement terraformées, plutôt que de jouer au dieu avec les xénomorphes, porteurs du gène “Prométhée”.
La fin d’Alien: Romulus ouvre-t-elle la voie à une suite ?
La fin du film laisse la porte ouverte à une éventuelle suite, mais rien n’a encore été annoncé à ce stade : il faudra attendre les résultats au box-office, pour voir si un nouvel opus est envisageable par le studio.
Dans le final, Rain peut placer Andy dans un caisson de cryostase en lui promettant de le remettre en état à leur réveil, dans quelques années. La jeune fille enregistre ensuite un message audio avant de se plonger elle aussi dans un profond sommeil. Mais rien ne permet de savoir si notre duo atteint son rêve de se dénicher une jolie place au soleil, le film ne misant pas non plus sur une scène post-générique.
Il faut toutefois compter sur un important détail qui semble avoir été laissé en suspens : il reste en effet des flacons du sérum mortel à bord du vaisseau, qui risquent de parvenir à des personnes mal intentionnées ou juste ignorantes du danger qui les accompagne. En fin de compte, l’avenir d’une nouvelle équipe prête à se faire déchiqueter ou à muter dépendra donc des résultats d’Alien: Romulus au box-office.
Alien: Romulus est sorti dans les salles obscures le 14 août 2024, mais les autres films de la franchise sont quant à eux disponibles en streaming : on vous dit ici comment les regarder.