Les 15 meilleurs animes d’horreur, les dessins animés c’est pas pour les enfants

Joanna Mutton
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Parce que ça fait du bien de frissonner de temps en temps, et parce que les animes jouissent d’un format et d’une culture tout à fait adaptés pour faire flipper les spectateurs, on vous propose 15 animes d’horreur parfaits pour Halloween.

À l’occasion d’Halloween, on oublie les magical girls, le pouvoir de l’amitié et autres gentils monstres de poche : car l’animation japonaise recèle aussi des trésors parfois insoupçonnés dans le genre de l’horreur. Du sang (beaucoup), de la torture psychologique, de l’angoisse et du désespoir à la pelle : voilà le programme qu’on est allé vous déterrer.

On vous propose un florilège d’animes que même le Club Dorothée n’aurait jamais osé acheter, et qui mérite clairement votre attention si vous êtes un amateur de frissons. Des classiques, des pépites, et aussi des œuvres qui tendent à être davantage connues.

L’Attaque des Titans

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On le met en tête parce qu’il faut bien en parler. Adapté du manga d’Hajime Isayama par les studios Wit, I.G. Production puis MAPPA, la série animée a su dépeindre l’horreur d’un monde dans lequel on tremble face à des simulacres d’humains version XXL et au régime alimentaire assez particulier. Et le côté absurde des titans, pourtant mortellement dangereux, marche bien pour faire flipper le spectateur… Sur certains points, c’est un peu le Game of Thrones du Japon (mais dans un pays germanique) : mieux vaut ne pas vous attacher à certains personnages, parce qu’aucun n’est réellement à l’abri de la plume assassine de l’auteur. On rajoute l’excellente musique d’Hiroyuki Sawano et on assiste à la naissance d’une excellente série, dont la qualité reste égale de saison en saison.

Résumé : L’humanité a été quasiment réduite à néant après l’apparition des titans, créatures géantes dont la passion est grosso modo de déguster de l’humain. Recluse derrière des murs, ce qu’il reste de la société lutte pour l’espoir d’un jour pouvoir à nouveau fouler l’herbe dehors sans sursauter au moindre gargouillement d’estomac.

L’Œuf de l’Ange

Avant de sortir de véritables classiques du cinéma comme Ghost in the Shell ou encore Avalon en prise de vue réelle, Mamoru Oshii s’est également illustré avec un film plus discret et pourtant puissant, L’Œuf de l’ange. Le côté post-apo n’y est pas montré avec moult explosions et drames, mais prend ici davantage le temps d’explorer et de lancer des pistes de réflexion, tout en suivant son personnage dans un univers mystérieux et qui n’en est pas moins déprimant et oppressant.

Résumé : Une jeune fille fragile parcourt un monde obscur et dangereux. Sa survie semble dépendre d’un œuf mystérieux qu’elle transporte.

Berserk

berserk guts

Autre monument de l’horreur de la japanimation, et un incontournable pour ceux qui veulent frémir devant leur écran – que ce soit de dégoût ou de rage. Car Berserk jouera avec vos nerfs, présentant des personnages au tempérament bien crado. Et même le héros, Guts, qui avait pourtant autrefois trouvé un équilibre dans un monde bousillé, va finir par se lâcher. Car les temps changent, et quand vous subissez la trahison du siècle, il convient de remettre les pendules à l’heure. Le héros porte bien son nom : des tripes, il en a ! Et on espère que le spectateur qui se risquera à suivre ses aventures sera bien accroché aux siennes.

Résumé : Dans un monde de (très) dark fantasy, un guerrier solitaire et à la force démesurée, Guts, erre entre deux zigouillages de monstres. Autrefois mercenaire de la troupe des Faucons, il n’a plus qu’un seul but : traquer celui qui s’est servi de lui en salissant son nom et meurtrissant ses proches pour devenir l’égal d’un dieu.

À noter qu’il existe plusieurs adaptations du manga : deux animes, un sorti en 1997 et un autre en 2016, ainsi que des films. Comme d’habitude, le plus simple c’est de commencer par le plus ancien.

Seoul Station

En 2016, Dernier train pour Busan ramenait les zombies sur le devant de la scène en entraînant les spectateurs dans un joyeux tourbillon de morts-vivants affamés. C’était l’occasion pour le public occidental de profiter de l’humour caustique et parfois absurde du réalisateur coréen Sang-Ho Yeon, qui n’hésite pas à plonger ses personnages frôlant volontairement la caricature dans des situations aussi épiques que tragiques. Mais le train ne s’est pas arrêté qu’à la gare de Busan : Seoul Station offre un nouveau point de vue d’une Corée en proie à l’invasion zombie, cette fois en animation – mais toujours avec le même réalisateur. Sélectionné au festival du film fantastique de Bruxelles ou encore celui du film d’animation d’Annecy, le long-métrage se présente comme un préquel de Dernier train pour Busan et dévoile comment, en une nuit, l’épidémie s’est propagée à tout un quartier, puis une ville.

Résumé : Suk-gyu se lance à la recherche de sa fille Hye-sun dans les rues de Séoul. La petite a fugué, et son père réalise trop tard qu’elle est devenue prostituée. Sur le point de la retrouver, il devra d’abord faire face à une épidémie de zombies qui ravage la ville.

Made in Abyss

Qu’ils sont mignons, les personnages de Made in Abyss ! Malheureusement pour eux, ça ne va pas durer bien longtemps. Parce que le monde dans lequel ils évoluent ne l’est pas du tout, mignon. Une grande fosse découpée en plusieurs paliers se trouve à leurs pieds, et s’y enfoncer, c’est autant l’opportunité de devenir célèbre que de tout perdre. Comme une longue descente aux enfers, les persos se lancent à corps perdu dans leur quête épique, et leur innocence va vite être balayée alors que la cruauté du monde se rappellera à leur bon souvenir. Des chibis survivalistes, voilà ce que propose Made in Abyss. Et si l’image est vraiment belle, l’histoire s’amuse parfois à rajouter les teintes de l’angoisse et de la douleur.

Résumé : La jeune orpheline Rico habite dans la cité d’Orse, qui entoure l’immense goufre qu’on appelle poétiquement l’Abysse. La jeune fille rêve de devenir un cavernier de renom comme sa mère Lisa et d’explorer les niveaux les plus bas de l’Abysse. Et tant pis si ça signifie subir la malédiction qui accompagne ces explorateurs légèrement suicidaires sur les bords.

Gantz

Gantz, c’est tout un délire. Des costumes moulants, des superpouvoirs, et des créatures inspirées de tous les horizons culturels qui viennent massacrer un groupe de héros bien paumés. La violence est partout : physique, mais aussi psychologique. Et puis il faut quand même être préparé à être un chouïa frustré, parce que Gantz, c’est aussi de très nombreuses questions qu’on laisse en suspens, tout simplement parce que dans ce contexte, les spectateurs doivent se sentir aussi largués que les héros. C’est quoi cette sphère noire ? Et qui a designé ces tenues de super-héros ? Comment on choisit les candidats qui vont se lancer dans la compétition ?

Résumé : deux lycéens un peu neuneu meurent, mais pas d’au-delà paradisiaque pour eux (ou de réincarnation, chacun est libre de ses croyances). À la place, ils se retrouvent dans un appartement meublé uniquement d’une étrange sphère noire, contenant du matériel high tech à faire rougir d’envie Inspecteur Gadget. Un compte à rebours se lance, ils vont devoir se débarrasser de créatures mortelles… et survivre.

Devilman Crybaby

On pourrait traduire le titre par “le Devilman pleurnichard“, mais celui qui va pleurer traumatisé au fond de son lit à la fin, c’est le spectateur. Devilman Crybaby c’est une histoire de démons qui veulent reprendre les biens que les humains leur ont piqué, et ça va loin. On peut croire à un simple anime d’action qui va nous parler des thèmes habituels de l’amour, l’amitié, les valeurs fortes comme l’entraide, l’accomplissement par sa passion. Et puis on nous fait vite comprendre qu’être humain, c’est pas joli joli. Jusqu’à un paroxysme infernal.

Résumé : Les démons se sont éveillés et ils ont soif de vengeance. Plongé au milieu du chaos qu’ils créent sur la petite vie paisible des japonais, Akira va se retrouver torturé dans des dilemmes moraux imposés par son ami d’enfance un peu douteux, Ryo.

Evangelion

Encore un monument de la japanimation. Adieu les démons, bonjour les anges, même si les ennemis que l’humanité doit affronter ressemblent de prime abord à de simples idées cheloues sorties de la tête un peu frappée du réalisateur Hideaki Anno. Sauf qu’en fait, tout a un sens dans Evangelion. Les anges et leur puissance implacable servent à mettre en exergue (tous) les mauvais côtés de l’humanité, dans sa lutte pour survivre au milieu de cette apocalypse glaçante. Et puis ça va plus loin, Evangelion : l’œuvre nous permet aussi de voir ce qui arrive quand une communauté de fans toxiques réussit à pousser un auteur à bout, au point qu’il réponde à sa manière, directement dans son art. Et les héros en prennent pour leur grade. Personne n’est épargné.

Résumé : En 2000 (on l’a échappé belle, c’est pas dans notre univers), l’Antarctique explose sous l’impact d’une météorite. Une grande partie de la planète se retrouve sous l’eau, un peu comme l’humanité qui doit faire face à la fin du monde que des créatures appelées “Anges” incarnent. Pour faire jeu égal avec de tels titans, il n’y a pas 36 solutions : il va falloir obliger des enfants à piloter des robots géants. Oui, oui, on envoie des gamins au front. Pas étonnant que ça tourne mal.

Monster

Certains monstres sont gigantesques, d’autres sont à taille humaine. Mais ils font tout aussi mal. Le spectateur va se triturer la tête, suer, et enrager. Monster, c’est un super méchant qui fait froid dans le dos, et une histoire toute aussi angoissante. L’anime arrive parfaitement à recréer l’atmosphère sombre du manga de Naoki Urasawa. Et il y a aussi une super bande originale. Si vous aimez les thrillers dans lesquels les monstres ne sont pas forcément ceux que l’on croit, cet anime est pour vous.

Résumé : Kenzo Tenma, jeune chirurgien japonais travaillant en Allemagne, refuse de céder à la pression et de soigner le maire de la ville avant le garçon qui est pourtant arrivé en premier à l’hôpital. Il arrive à sauver l’enfant mais pas l’élu. Neuf ans plus tard, il découvre qu’il a peut-être fait une bourde.

Elfen Lied

Du sang ! Des pouvoirs télékinésiques, mais surtout du sang ! Il y a un peu d’histoire aussi, mais encore faut-il s’y retrouver sous tout ce sang. On vous a dit qu’il y avait du sang ? Plus sérieusement, Elfen Lied parle d’expérimentations sur des humains et leurs conséquences (sanglantes) quand ça tourne mal. Et le premier épisode a dû épuiser l’encre rouge du studio Arms… Attention à ne pas glisser, le sol du labo est encore humide.

Résumé : Une jeune fille nommée Lucy (oui, comme la première femme de l’humanité, bien vu) s’échappe d’un laboratoire en massacrant tout le monde sur son passage. Elle n’a ni arme ni vêtement, mais un super casque, parce qu’on apprend rarement aux sujets d’expérimentation à être présentables. Une balle dans l’accessoire de mode ne suffira pas à la tuer, mais provoquera un trouble dissociatif de la personnalité. Et Kota et Yuka, nos deux héros qui vont tomber sur elle, devront faire avec. (Ça va saigner.)

Parasite – La Maxime

Parasite aussi est un classique. Après les elfes télékinésiques, les anges et les démons, on a droit à des extraterrestres qui, comme le suggère habilement le titre, s’amusent à parasiter des humains. Il y a une grosse vibe thriller dans l’anime, où personne ne peut faire confiance à personne, le risque de se trouver face à un parasite imitant l’homme étant trop grand. Pas évident de lutter contre de tels envahisseurs…

Résumé : Quand des créatures débarquent sur Terre pour prendre la place d’hôtes dont ils remplacent le cerveau, le jeune humain Shinichi a de la chance. Il s’est endormi en écoutant de la musique, et le parasite qui l’avait ciblé ne peut donc pas rentrer par son oreille. Le serpent va donc se rabattre sur sa main, sans pouvoir remonter jusqu’à la tête du jeune homme, et les deux seront bien forcés d’apprendre à cohabiter.

Kabaneri of the Iron Fortress

Plusieurs genres sont mélangés dans Kabaneri of the Iron Fortress : les zombies évoluent dans un monde steampunk où les humains maniant des armes de l’ère Edo se défendent tant bien que mal. Vous suivez, jusque-là ? Tant mieux, parce qu’il va falloir bouger rapidement. Les vagues de Z sont intenses, les créatures mortelles et assoiffées de sang, et on est sans arrêt en mouvement. Les personnages ont rarement le temps de souffler, allant de déconvenue en déconvenue. Le gros point fort de l’anime, c’est surtout son design et son animation grandioses, sortis tout droit des forges de l’excellent studio Wit.

Résumé : En pleine révolution industrielle, une pandémie frappe le monde et se répand à vitesse grand V. Les humains se replient dans des forteresses, voyageant à travers les terres désolées uniquement en empruntant un grand réseau de chemins de fer. On finit par oublier le danger que représentent les morts-vivants, jusqu’à ce qu’ils se remettent à attaquer ces stations fortifiées. Durant une attaque, Ikoma, un mécanicien un peu trop téméraire pour son bien, se lance dans la bataille et se fait mordre. Il arrive de justesse à arrêter la propagation du virus, ce qui lui permet de profiter de la force des Kabane sans en devenir vraiment un. Il est à présent un Kabaneri (musique dramatique).

Mononoke

On aurait pu citer Ayakashi : Japanese Horror, série animée d’anthologie adaptant les contes et légendes urbaines d’horreur du Japon. Ayakashi vaut clairement le coup d’œil, mais on a plutôt choisi Mononoke, son spin-off. La série dérivée s’intéresse plus particulièrement à un personnage, l’apothicaire, qui traque les ayakashi. L’anime s’intéresse au côté psychologique de l’horreur. Car pour dézinguer les esprits, il faut décortiquer les crimes parfois atroces qu’ils ont commis. Et plutôt que de se contenter de mettre du sang partout, on offre au spectateur, dans une splendide dissociation cognitive, un bouquet de couleurs vives évoquant d’habitude la joie et l’énergie. C’est fichtrement bien fichu, et le style rappelant les estampes est vraiment unique.

Résumé : Dans le Japon de l’ère Edo, un apothicaire pas très bavard exorcise les mauvais esprits en utilisant une épée puissante mais pas très pratique, qui le force à analyser ses cibles de bout en bout. Jusqu’à les connaître par cœur.

The Promised Neverland

Des enfants qui vivent leur meilleur vie dans un orphelinat, en attendant d’être adoptés par des parents vraiment tip top ? Vous vous en doutez, ce n’est pas dans cette liste que les héros vont éviter les ennuis. L’anime The Promised Neverland joue avec un décalage entre l’innocence de l’enfance et la cruauté atroce de ceux qui veulent broyer ce trop-plein de candeur pour s’en faire un smoothie. Les images sont très belles, les personnages attachants, et ça nous fait mal de les voir souffrir. Surtout quand le spectateur a déjà passé le stade de la crédulité enfantine et qu’il devine assez bien, dans une jolie ironie dramatique, où tout ça va mener les chères petites têtes blondes. On peut trouver cependant un défaut à cet anime : il n’est pas terminé. Mais le manga, lui, a déjà eu sa conclusion.

Résumé : Emma et ses amis vivent dans un établissement spécialisé pour éduquer les orphelins en attendant de leur trouver une famille. Un soir, la jeune fille tente de rejoindre un garçon qui s’apprête à découvrir ses nouveaux parents adoptifs et qui a oublié son doudou, bravant l’interdit. Mais la famille d’adoption ne ressemble pas vraiment à ce qu’elle avait imaginé.

Shinsekai Yori

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout ? Non ! Car une poignée d’humains a décidé de découper le libre arbitre pour en faire des confettis et manipuler la société depuis le berceau. Nos jeunes héros ont peut-être des pouvoirs, ils sont peut-être choyés et maternés, ils n’en restent pas moins étrangement vulnérables. Ils sont constamment maintenus dans une sorte de cocon bizarre de vie idéale, brossés dans le sens du poil, et surtout surveillés. Comme si, à tout moment, tout pouvait exploser. Et ces créatures humanoïdes qui font tout pour leur plaire, quitte à souffrir, ça détonne un peu dans ce paysage trop apaisé pour être réel. Forcément, quand on finit par ouvrir les yeux et qu’on commence à voir les ficelles, c’est tout de suite moins joli. Mais jusqu’au bout, le mystère sur les origines de ce “nouveau monde”, créé après l’apparition de pouvoirs chez l’homme, va tenir en haleine son spectateur. Et jusqu’au bout, les révélations seront glaçantes.

Résumé : Mille ans après notre ère, au Japon, cinq enfants grandissent dans une petite ville paisible où tout est merveilleux. Sans surprise, un événement va bousculer cet état de béatitude et leur faire comprendre que les adultes leur cachent des trucs pas folichons.

Et si toutes ces propositions ne vous suffisent pas, vous pouvez également jeter un coup d’œil à la liste des séries qui sortent dans le programme bien fourni des animes d’automne 2024, ou les plus attendues de 2025.

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