Un agent de youtubeurs et community manager de stars condamné à de la prison ferme pour atteinte sexuelle sur mineur
Fondateur et président de SocialTube, entreprise spécialisée dans le management de petits youtubeurs, Benjamin Lemaire a été jugé coupable d’atteinte sexuelle sur mineur.
Moins de deux mois après les déclarations de Squeezie à propos du comportement douteux de certains youtubeurs avec leurs abonnés mineurs, c’est une nouvelle affaire de d’atteinte sexuelle sur mineur qui agite le monde de YouTube.
Si Benjamin Lemaire n’a pas la renommée de la plupart des noms qui avaient été avancés lors de l’émergence du hashtag #BalanceTonYoutubeur, ses activités professionnelles lui ont permis de se constituer un très bon répertoire de stars du cinéma, de la musique et des réseaux sociaux dont il se serait servi pour séduire et s’adonner à des pratiques sexuelles avec des garçons de moins de 15 ans.
En 2016, il avait ainsi été l’objet de plusieurs accusations et témoignages qui s’appuyaient sur des captures d’écran de conversation privée sur Twitter. Selon ceux-ci, il se serait servi de son entreprise SocialTube pour approcher de jeunes youtubeurs débutants pour devenir leur agent et en profiter pour leur faire des avances.
Ces avances pouvaient ensuite se concrétiser en pratiques sexuelles, que ce soit en vidéo ou dans la vie réelle. A l’époque, nos confrères de BuzzFeed avaient publié une longue enquête à son sujet qui résumait longuement ces affaires et la personnalité sulfureuse de Benjamin Lemaire.
A l’époque il avait été placé en détention provisoire suite à une plainte d’un adolescent, que Numerama qui a couvert le procès nomme V., qui était âgé de 13 ans au moment des faits et avec qui il aurait eu des rapports sexuels à plusieurs reprises.
Ces agissements lui ont valu ce dimanche 23 septembre une condamnation à 20 mois de prison ferme, à 3 ans de suivi socio-judiciaire, à 8 000€ de dommages et intérêts pour V. et à 300€ de dommages et intérêts pour une autre victime.
Il est cependant possible que malgré cette condamnation, Benjamin Thomas n’aille finalement pas en prison. Comme l’explique Numerama, “ayant déjà accumulé presque un an de détention provisoire, les huit mois restants pourront être aménagés selon ce que décide le juge d’application des peines”. En attendant, les deux parties disposent de 10 jours à compter du 23 septembre pour faire appel de cette décision.