CD Projekt Red répond aux accusations de Crunch pour Cybepunk 2077

Cyril Pomathiod
Le studio CD Projekt Red accusé de crunch

Adam Badowski, directeur de CD Projekt Red, a répondu publiquement aux critiques concernant les heures de travail supplémentaires demandées aux employés pour terminer Cyberpunk 2077.

Le Crunch est une habitude dans les studios de développement, mais une habitude qui dérange de plus en plus les professionnels du secteur comme les consommateurs. Le Crunch, c’est cette période de travail intense que les employés des studio de jeux vidéo doivent bien souvent traverser dans les semaines voire les mois précédant la sortie du produit final.

Cela fait maintenant une dizaine d’années que le problème et soulevé, et il a véritablement explosé depuis 2015, avec la révélation des conditions de travail désastreuses de certains studios renommés. On pense par exemple à Rockstar Games dont le co-fondateur Dan Houser expliquait fièrement à la presse qu’ils avaient “travaillé 100 heures par semaine”, déclaration qui avait provoqué un véritable tollé.

Visuel de Cyberpunk 2077
Malgré deux reports de la date de sortie, les employés de CD Projekt Red n’ont pas échappé au Crunch

Et Cyberpunk 2077 dans tout ça ? Avec la sortie très attendue d’un jeu de cet ampleur, la presse comme les syndicats sont évidement restés aux aguets, craignant que les employés de CD Projekt connaissent eux aussi des conditions de travail difficiles pour ces derniers mois de développement.

Pourtant, le fondateur de CD Projekt annonçait en juin 2019 que le studio s’était engagé à ne pas forcer les employés de la société à travailler plus longtemps, avec notamment la mise en place d’un planning de production réaliste afin de respecter un rythme de travail décent.

Malheureusement, la réalité semble désormais bien différente pour les travailleurs œuvrant à la création de CyberPunk 2077. En effet, le média Bloomberg a révélé le 29 septembre le contenu d’un Email écrit par le responsable du studio, Adam Badowski et destiné au staff de CD Projekt Red :

“À partir d’aujourd’hui, le studio entier (du moins la partie développement) est en overdrive, votre quantité de travail habituelle plus un jour du weekend. Je prends l’entière responsabilité des retombées de cette décision, je sais que c’est en opposition directe à ce que nous avons dit à propos du crunch. C’est aussi en opposition directe à la manière dont j’espérais personnellement nous voir évoluer il y a quelques temps — que le crunch ne devrait jamais être la solution. Mais nous avons épuisé tous nos autres moyens de gérer la situation.”

Plus inquiétant encore, un employé du studio aurait avoué à Bloomberg que certaines personnes sacrifient des soirées et des weekends depuis plus d’un an.

Face à ces révélations choquantes, Adam Badowski a rapidement répondu sur Twitter :

“Ces 6 dernières semaines étaient notre sprint final pour un projet pour lequel nous avons tout dédié une bonne partie de notre vie. Quel que chose qui nous tient vraiment à cœur. La majorité de l’équipe comprend cet effort, surtout en connaissance du fait que nous venons d’envoyer le jeu en certification et que chaque jour nous rapproche de la livraison d’un jeu duquel nous voulons être fiers. C’est une des décisions les plus dures que j’ai eu à faire, mais chacun est bien récompensé pour les heures supplémentaires qu’ils effectuent. Et, comme ces dernières années, 10% du profit annuel que notre entreprise génère en 2020 sera partagé directement avec l’équipe.” 

Comme l’on pouvait s’y attendre, cette déclaration n’a pas suffit à apaiser la colère de tous les internautes. Alors que certains applaudissent l’honnêteté de Badowski, beaucoup soulignent que cela n’efface en rien la réalité des faits : malgré les engagement de CD Projekt, les employés se retrouvent forcés à travailler énormément d’heures, comme bien souvent dans l’industrie du jeu vidéo.

Source : Bloomberg

Inscrivez-vous gratuitement à Dexerto et recevez:
Voir moins d'annonces|Mode sombre|Offres sur les jeux, la télévision et les films, et la technologie