Une étude révèle que les développeurs de cheats gagnent des millions chaque année

Ludovic Quinson
Cheater Warzone qui aperçoit des ennemis grâce à un wallhack

Une nouvelle étude sur les logiciels anti-triche dans les jeux vidéo révèle lesquels sont les plus efficaces et éclaire le côté lucratif du développement de triches dans l’ombre.

La triche dans les jeux en ligne est un problème majeur auquel l’industrie est confrontée depuis longtemps. Les studios s’efforcent constamment de rester en avance sur les hackers qui créent des aimbots, des wall hacks et d’autres outils malveillants.

Un rapport de 2024, publié par l’Université de Birmingham, a analysé 80 sites web vendant des triches pour jeux vidéo et évalué l’efficacité de certains logiciels anti-triche pour les détecter.

Selon ce rapport, les vendeurs de cheats font fortune, les auteurs estimant prudemment que leurs revenus annuels combinés se situent entre 12,8 et 73,2 millions de dollars.

Gameplay multijoueur de Call of Duty Black Ops 6
Les wallhacks, aimbots et autres cheats sont un véritable fléau dans Call of Duty.

Nos résultats suggèrent que les prix des triches sont étroitement liés à la solidité technique du logiciel anti-triche qu’elles doivent contourner. Cette corrélation dépasse tous les autres facteurs, y compris, ce qui est assez surprenant, la popularité du jeu visé par la triche“, expliquent les chercheurs.

L’étude a également établi un classement des jeux avec les meilleurs systèmes anti-triche, révélant que Valorant et Fortnite surpassent leurs concurrents.

Des jeux comme Overwatch, Battlefield 2042, Rainbow 6 Siege et Apex Legends suivent, tandis que Warzone se situe au bas de la liste.

Le rapport précise que, “bien que Ricochet soit un système anti-triche fonctionnant au niveau du noyau, il n’a pas réussi à détecter nos tests basés sur le noyau. Cependant, en dehors de la détection des modèles de triche au niveau du noyau, Ricochet détecte la plupart des tentatives d’attaque. Cependant, nous avons constaté qu’il n’applique pas une politique de bannissement stricte et n’implémente même pas de bannissement basé sur l’identifiant matériel.

Cette étude survient alors que les joueurs de Black Ops 6 expriment de plus en plus d’inquiétudes concernant l’incapacité de Ricochet à distinguer les cheaters et à bannir par erreur des joueurs innocents.

Bien que la guerre contre la triche ne semble pas prête de se terminer, certains studios ont recours à la loi pour leur venir en aide. Plus tôt cette année, le développeur de Destiny 2, Bungie, a remporté 4,4 millions de dollars de dommages-intérêts après avoir poursuivi en justice le développeur de triches AimJunkies.

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