Le PDG de Riot, Nicolo Laurent, accusé de harcèlement par une ex-employée
Chris YunkerSharon O’Donnell poursuit Riot Games et son président pour plusieurs chefs d’accusations notamment harcèlement et discrimination liée au sexe.
Scandale chez Riot Games. Le PDG de l’entreprise américaine, éditrice de League of Legends, Valorant et Teamfight Tactics, est sous enquête après des accusations contre lui. Une ancienne employée de la compagnie, Sharon O’Donnell (qui était adjointe exécutive) a déposé une plainte, début janvier, et poursuit Nicolas “Nicolo” Laurent pour perte de salaire, frais médicaux et dommages généraux liés à son emploi.
Licenciée en juillet 2020, O’Donnell, comme expliqué originellement par Daily Esports, accuse Riot Games d’avoir mis un terme à son contrat de travail de façon injustifiée, de l’avoir forcée à réaliser des heures supplémentaires non payées et surtout, elle accuse Nicolo Laurent de lui avoir fait des avances sexuelles, des commentaires sexistes ainsi que des offres de voyage (en dehors du cadre professionnel) inappropriées.
Dans une déclaration faite à Daily Esports, Riot annonce examiner avec attention toutes ces allégations et que Nicolo Laurent coopère pleinement avec l’enquête interne. : “, explique Joe Hixson, le porte-parole de Riot Games dans cette affaire. ”.
I was Executive Assistant to the CEO of Riot Games from Oct 2017 – July 2020. What I learned in my role was incredibly invaluable. https://t.co/qyiYuaEMN8
— Sharon O’Donnell (@EALM101) January 14, 2021
“La meilleure façon de gérer le stress pendant la pandémie est d’avoir des enfants”
O’Donnell affirme que Riot a enfreint le droit du travail californien en ne respectant pas les directives destinées aux employés non exonérés, un format sous lequel elle dit avoir été embauchée. Contrairement aux employés exonérés, les non-exonérés reçoivent une compensation financière pour toutes les heures supplémentaires réalisées.
Dans la poursuite, l’ancienne employée affirme que Riot l’a licenciée après s’être plainte du comportement de Nicolo au service des ressources humaines de l’entreprise. Une déclaration réfutée par Joe Hixson.
“Un sujet qui peut être immédiatement mis au clair est la plainte de la plaignante concernant sa séparation avec Riot”, a-t-il indiqué. “Cette personne a été licenciée de l’entreprise il y a plus de sept mois en raison de multiples plaintes bien documentées émanant de diverses personnes. Toute suggestion est tout simplement fausse”.
Celle qui a collaboré pendant plus de trois ans avec l’éditeur de League of Legends assure que le PDG de l’entreprise lui a crié dessus à de nombreuses reprises, et qu’il lui demandait constamment de “faire attention au ton qu’elle prenait”. Enfin, cette dernière certifie que Nicolas Laurent lui aurait expliqué, à elle et à d’autres employées, que “la meilleure façon de gérer le stress pendant la pandémie de Covid-19 était d’avoir des enfants”.
L’enquête, débutée en décembre 2020, devrait durer 12 mois. Une période pendant laquelle tous les salaires, pénalités, dommages-intérêts ou autres montants peuvent être évalués par le commissaire du travail. Ce n’est pas la première fois que Riot Games est poursuivi par un ancien employé. En 2018, Mélanie McCracken et d’autres anciennes salariées de la société américaine, ont lancé une plainte après qu’un rapport, extérieur à l’entreprise, explique qu’il y régnait une culture du travail toxique et de la discrimination liée au sexe. Plus de 10 millions de dollars de dédommagement ont été distribués entre les employés victimes de cette affaire.