Le winrate de chaque région depuis la création des Worlds de LoL

Cyril Pomathiod
Logo des Worlds depuis 2014

Le commentateur League of Legends Crumbz et une employée de Riot Games ont publié des statistiques intéressantes quant au winrate des différentes régions aux Worlds. Comment s’en sort l’Europe ?

À chaque compétition internationale de League of Legends, les fans de chaque région sont impatiens de constater comment leurs équipes préférées s’en sortent face aux mastodontes des autres régions. Comme vous le savez sans doute, la Corée du Sud a dominé la scène pendant des années et c’est l’Europe, et surtout la Chine, qui semblent avoir repris le flambeau.

Néanmoins, il est difficile de se faire une idée d’ensemble du niveau d’une région. Pour y voir plus clair, le commentateur des LCS Crumbz et la responsable des statistiques chez Riot Games ont eu l’idée ingénieuse de récolter toutes les données concernant les Worlds à partir de 2012, afin de dresser un tableau du winrate de chaque région.

Petite précision importante : ces statistiques excluent les Worlds 2011, puisque la scène e-sport était encore très peu développée, et ignorent également les phases de Play-In.

Crumbz commence tout d’abord par dresser le bilan pour la région nord-américaine :

67 victoires pour 109 défaites (38% de winrate), c’est l’historique de l’Amérique du Nord à travers toutes les games aux Worlds (Groupes et Phases Finales)

Cela n’a rien d’une surprise, les équipes LCS ont bien du mal à s’imposer à l’international. Si l’on a bien connu quelques fulgurances, souvent portées par C9 qui s’est hissé 6 fois en quarts de finale, avec même une demi-finale en 2018, les fans américains ont tout de même de quoi déplorer les performances décevantes de leurs équipes.

La note est salée, surtout lorsqu’on prend en compte le budget énorme dont dispose l’environnement LCS, qui enchaîne les imports de stars internationales sans grand succès. Avec un nouvel échec cuisant en 2020 – 33% de winrate et aucune équipe qui passe les groupes – les critiques s’élèvent une nouvelles fois et dénoncent les problèmes des équipes nord américaines.

Et l’Europe dans tout ça ?

Les fans européens ont de quoi être fiers de leur région, qui a été représentée jusqu’en finale des Worlds en 2018 et 2019. Avec Fnatic et G2 Esports qualifiées en phase finale cette année encore, l’espoir d’un titre mondial pour le vieux continent est encore et toujours là !

Caps et Perkz de G2 Esports
G2 Esports ont montré à plusieurs reprises qu’il sont l’une des meilleures équipe au monde… mais le titre se fait attendre.

Néanmoins, l’Europe n’a pas toujours brillé à l’international, et le fameux “EU > NA” était plus une blague qu’un constat il n’y a pas si longtemps. En effet, ce n’est que depuis 2018 que la LEC s’est élevée au point de pouvoir concurrencer les équipes coréennes et chinoises. Avant cela, voir des européens en quart de finale était déjà une bonne surprise, qui se finissait généralement par une défaites cuisante contre des géants comme RNG et SKT.

De ce fait, le winrate de l’Europe aux Worlds est de 49,6%. Un score pas ridicule, mais dont on peut difficilement se vanter. Néanmoins, tout laisser à penser que celui-ci risque de grimper encore dans les années à venir si nos équipes LEC continuent à enchaînes les bonnes performances.

Les autres régions : des disparités énormes


Venons-en aux régions qui, historiquement, on le plus brillé à l’international. Sans grande surprise, c’est la LCK qui prend la première place avec un impressionnant winrate de 67%. Entre 2013 et 2015, les coréens ont tout simplement remportés tous les Worlds, la plupart du temps dans une finale opposant deux équipes de la LCK. On pense notamment à SKT et Faker qui ont remporté 3 titres sur cette période.

En deuxième position, ont retrouve la LPL avec 57%. Les équipes chinoises ont non seulement gagné haut la main les deux derniers Worlds, mais elles sont également les seules à avoir pu tenir tête à la Coréen durant l’âge d’or de la LCK. Avec 3 équipes LPL encore en course, dont les favoris Top Esports, il ne serait pas surprenant que la coupe reste en Chine cette année encore.

Après l’Europe (49,6%) et l’Amérique du Nord (38%) dont nous avons déjà parlé, on trouve les régions dites Wildcard. La LMS(devenue PST), la GPL et les PCS se contentent d’un 25,3% de winrate alors que les VCS occupent le bas du tableau avec 25% de winrate.