LoL : Riot Games explique comment éviter les nouveaux champions “broken”
Riot GamesLeague of Legends a toujours été critiqué pour ses nouveaux champions OP. Riot Games aurait enfin trouvé comment régler le problème ?
Au fil des années, League of Legends a vu son lot de nouveaux champions absurdement puissants. Twisted Fate lors de la beta, Xin Zhao et même plus récemment Zoe ou Aphelios… Riot a connu de nombreux échecs d’équilibrage cuisant.
Le problème d’équilibrage des champions à la sortie est tel qu’un mème sur le sujet a explosé en début d’année. Après la sortie d’Aphelios, le game designer Lutzburg avait secoué Twitter en annonçant :
Être bon pour jouer un certain personnage dans un jeu vidéo a de la valeur, mais je pense que je vais choisir les plus de 200 ans cumulés d’expérience professionnelle en game design.
Cette phrase incontournable était censée justifier les mécaniques et l’équilibrage d’Aphelios et est devenu l’outil parfait pour se moquer de Riot et de ses nouveaux champions. Un montage hilarant pointant du doigt les pires résultats de ces “200 ans d’expérience” a d’ailleurs fait sensation.
Néanmoins, il serait faux d’affirmer que League of Legends n’a jamais connu de nouveau champion équilibré. Lee Sin et Orianna, par exemple, ont connu très peu de changements depuis leur sortie. Si quelques ajustements sur les valeurs des sorts ont parfois été nécessaires, ces deux champions sont globalement restés les mêmes.
Un autre exemple plus récent est Lillia. Le dernier jungler de la Faille de l’Invocateur n’a jamais été “broken”, n’a pas eu besoin du moindre équilibrage et a tout de même trouvé sa place dans la meta.
Lillia : le point de départ pour des champions mieux conçus ?
Suite aux questions sur Reddit d’un internaute, le Gameplay Analyst Ray Williams a expliqué ce qui a permis à Lillia d’être parfaitement équilibrée :
“1 – Beaucoup de chance. Nous n’avons qu’une dizaine de parties de test sur les champions sur leur itération finale, et c’est vraiment incomparable au millier [de parties]qu’on a rapidement après la sortie. Estimer un pourcentage de victoire avec un échantillon si petit relève beaucoup de la chance.
2 – Créer des points forts marqués et très fun (accélération de vitesse de déplacement, dégâts bruts, triples dégâts sur le Z, portée infinie sur le E/R) associés à de grosses faiblesses (fragilité, faible vitesse de base, sorts lents pour que le joueur se sente puissant mais que les adversaires sachent comment le contrer et ne se sentent pas oppressés).
3 – Un profil forces/faiblesses précis. Un clear rapide en début de partie si ininterrompue, mais peu de dégâts et de survivabilité. Un mid-game puissant mais qui s’épuise en late-game.
4 – BEAUCOUP de comparaison entre ses stats/dégâts/vitesse de clear avec les autres champions, ainsi que de temps passé à optimiser son clear de jungle. […]”
Après un telle explication, on est donc en droit de se demander en quoi la sortie de Lillia est si différente de celle d’Aphelios ou Zoe. Est-ce simplement le facteur “chance” qui a empêché Riot Games de trouver les bonnes valeurs pour les champions dès leur sortie ?
C’est peu probable puisqu’un simple ajustement des valeurs n’a clairement pas pu régler le problème d’Aphelios. En effet, le champion a eu besoin de plusieurs modifications concernant ses mécaniques pour perdre de sa suprématie.
Quoi qu’il en soit, Lillia peut dorénavant servir de véritable modèle pour Riot. Ray Williams a d’ailleurs ajouté qu’il espérait “en fait le standard de précision”. Reste à voir si la formule magique fonctionnera à nouveau, ou si de nouveaux Aphelios et Zoe finiront indéniablement par voir le jour.