Riot Games : de nouveaux rebondissements dans l’enquête pour discrimination genrée

Isabelle Thierens

Les choses ne semblent pas s’arranger pour Riot Games. L’État de Californie a décidé de mettre son grain de sel dans l’affaire qui oppose l’entreprise américaine à ses employées qui l’accuse de discrimination.

En 2018 Riot Games s’est retrouvé sous les feux des projecteurs face à deux de ses employées qui accusaient le studio de discriminations sexistes. Les deux femmes ont porté plainte pour discrimination genrée et harcèlement sexuel.

Kotaku avait alors mené l’enquête et déterré plusieurs éléments qui appuyaient selon eux une “culture du sexisme”. 

Le studio auraient des méthodes de recrutement qui favorisent les hommes, que les femmes au sein de l’entreprise n’auraient pas voix au chapitre et qu’il y aurait beaucoup de cas harcèlement sexuel

Riot a bien évidement pris position en déclarant tout mettre en oeuvre pour lutter contre le harcèlement sexuel.

Plus récemment, de nombreux employés avaient manifesté devant les locaux pour dénoncer le harcèlement sexuel qui régnerait au sein de l’entreprise et la manière dont l’entreprise gérait les différents cas.

Elle aurait entre autres mis en place “la règle de l’arbitrage obligatoire” un système d’arbitrage obligatoirement géré en interne.

Nouveau rebondissement de l’affaire. La DFEH, le département en charge de l’enquête, qui avait les inégalités salariales en ligne de mire, a déclaré dans un communiqué de presse que Riot aurait refusé d’obtempérer en ne divulguant pas les informations sur les salaires.

Le Département de l’emploi et du logement de la Californie a déposé aujourd’hui une une action d’application d’enquête contre Riot Games, Inc

Le ministère cherche à exiger de Riot les données sur la rémunération des employés dans le cadre d’une enquête en cours sur discrimination sexiste présumée chez le développeur de jeux vidéo basé à Los Angeles.

Le département a donc choisi de contraindre le studio à obtempérer.

 Le studio quant à lui dément ses informations et déclare à Kotaku avoir coopéré.

“Nous avons eu des conversations actives avec la DFEH depuis le début de son enquête. Des enquêtes comme celle-ci peuvent se produire lorsqu’il y a eu des allégations de disparité sur le lieu de travail et que nous coopérons de bonne foi avec la DFEH pour répondre à ses préoccupations.

Au cours de cette période, nous avons rapidement répondu aux demandes de la DFEH et avons produit jusqu’à présent plus de 2 500 pages de documents et plusieurs milliers de lignes de données sur les salaires. Nous avons également récemment demandé à plusieurs reprises à la DFEH de participer à un appel téléphonique avec nous pour répondre à leurs demandes.

À ce jour, ces demandes sont restées sans réponse. Nous sommes donc franchement déçus de voir la DFEH publier un communiqué de presse selon lequel nous n’avons pas coopéré. Nous sommes convaincus que nous avons réalisé des progrès substantiels en matière de diversité, d’inclusion et de culture d’entreprise, et nous sommes impatients de continuer à le démontrer à la DFEH.”

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